carte postale

Salut à vous !

Aujourd’ hui, direction Laon !

Quelques 600km séparent Saintes – où nous étions hier – de notre point de chute du jour : dans l’Aisne, au parc Foch de Laon.  Attention, ici, on prononce « Lent », car nous sommes en  Picardie, ce qui permet à 20% de notre équipe de retrouver l’odeur des vaches et de sa terre natale… Un site agréable, assez vaste, bien arboré, avec de grands bâtiments autour d’une grande pelouse ; en fait, c’est une ancienne caserne. Ce qui n’est pas sans nous rappeler des souvenirs, nous qui avons vécu et travaillé des années à La Caserne à Pontoise avant la fermeture définitive de ce lieu de pratiques artistiques .

L’organisation des festivités est un peu particulière aujourd’hui. Il s’agit d’un concert, gratuit pour le public, payé par le Conseil général de l’Aisne qui, pour le coup, a eu le bon goût de laisser l’association Gaïa gérer tout ça. Vraiment de bon goût, car ladite asso se bat, notamment via son festival, pour proposer des concerts dans cette région sévèrement délaissée en la matière. Nous-mêmes n’y venons pas souvent. C’est d’autant plus agréable d’être là, accueillis chaleureusement par des gens de terrain solidement arrimés à leurs vertes convictions, et qui courent dans tous les sens car cela reste un travail énorme de monter un site comme cela pour un seul soir.

La journée passe vite. Même très vite. Toujours autant de matériel à mettre en place, et tout autant de choses à faire, mais avec un site qui ouvre à 16h, qui accueille une compagnie de cirque plus quatre groupes, et notre concert qui débute à 20h30 : c’est speed !

En fin d’après-midi, alors que le spectacle de cirque venait de se terminer, nous nous sommes glissés sous la tente des enfants, pour jouer en acoustique une paire de chansons de Pitt Ocha, devant un parterre d’une trentaine de bambins.

Une martiflette* plus tard (* sorte de tartiflette au maroilles) et c’est à nous. On passe entre les gouttes de pluie, mais à peine le pied posé sur scène que le soleil ressurgit. La nuit ne veut décidément pas arriver, ce qui désespère Matthieu, notre vidéaste martyr, qui va encore passer une soirée à envoyer de belles vidéos que personne ne voit !

 

Les casernes se remplissant plus vite pour faire la fête que la guerre, le public ne s’est pas fait prier et s’est déplacé en masse, près de 6 000 personnes. En devant de scène, il y a une tribu d’assoiffés de concert venus se régaler. Derrière ce sont des familles qui viennent profiter du spectacle. Bref, un public bigarré et hétéroclite comme on les aime !