Salut à vous !

Ne nous mentons pas, nous ne connaissions pas Yvetot avant d’y séjourner ces jours-ci ; par contre la Normandie, on connaît ! Pendant 20 ans, on a tellement traversé cette région en long, en large et en travers, de fond en combles,  ou comme le voudrait la version officielle, de haut en bas, que nous connaissons personnellement chaque productrice de lait, chaque pot de crème, chaque éleveur de pommiers, chaque goutte de cidre … Il y a bien longtemps quand les vaches entouraient encore Évreux, nous avions échoué à l’Abordage et ouvert le bal de nos amis les Épis noirs ; rencontré Charles Dullin et son Big Band Café ; à Dieppe, entre la Scène Nationale et son troquet à proximité, Un Air Deux Familles avait pris corps… Un jour, en gare, d’un coup d’un seul, R1 notre potos des Hurlements, vit passer ceux qui « ont des cicatrices plein la gueule » et qui « regardent passer l’temps en s’essayant des regards méchants » façon « anarchie à la mode de Caen » : une chanson était née.   À Bois-Jérôme, sous un grand chapiteau à la campagne, la petite grue fait ses presque premiers pas ; puis, il y eut des Darnétal, des Sotteville-lès-Rouen, des Grand-Quevilly, des Caen à l’université et bientôt dans son tout beau Cargo ; un gros chahut au Havre avec la Rue Ket’ ; un 106 de Rouen sous son énorme grue jaune ; quelques vibrations à Flers. On y croisa également de bien étranges créatures telles des Papillons de Nuits, des Art’zimutés, des Calva’dose de Rock, que l’on a tenté – pour pouvoir les manger – de Chauffer dans la Noirceur. Et à chaque fois, on a gouté presque autant de camemberts et de calvas* différents que de lieux et de publics ; mais chaque fois meilleur que le voisin (le Breton) de l’autre côté du Couesnon. Non, vous n’aurez pas mon Mont-St-Michel !! 

Les Ogres d’Yvetot

* Calva, devenu notre boisson [d’après-concert] de prédilection