carte postale

Salut à vous !

Nous quittons le Berry pour prendre de la hauteur: direction les montagnes, en route pour la Savoie. La Haute, même ! Plus exactement, à Château-Rouge à Annemasse, un lieu que nous connaissons plutôt bien puisque c’est la troisième fois que l’on y joue. C’est ici que nous avions pensé, travaillé et répété le spectacle avec la Fanfare du Belgistan pour la sortie de « Terrain Vague » en 2004 [tout cela ne nous rajeunit pas]. Donc, on a un peu l’impression d’être chez nous ; on a même retrouvé des traces de notre passage sur les murs.

Lors de cette première venue, à l’époque, nous étions la première résidence « musiques actuelles » du complexe Château-Rouge. Parce que Château-Rouge ça n’est pas qu’une SMAC [scène de musiques actuelles], mais un véritable centre culturel où se croisent la danse, le jeune public, les actions avec les acteurs de la vie culturelle locale, la coopération transfrontalière, le soutien à la création contemporaine, etc… à travers différents espaces (4 salles : grande salle, salle de concerts, salle de répétitions, espace café-concert… et des studios de répétitions). Nous retrouvons les « vieux » de l’équipe technique de l’époque, ça fait un peu retour des anciens combattants. Ah! C’était mieux avant !

Nous avons profité d’avoir un endroit si bien équipé pour squatter le studio et ainsi fignoler le prochain volume des aventures de Pitt Ocha.

Étant dans le pays de la fondue, et fidèles à nos habitudes, nous avons fait le plein de fromage : 20kg, rien que ça ! Il ne faut pas nous prendre par les sentiments, parce nous, quand on aime, on ne compte pas. Et puisque nous en sommes à parler de bouffe, disons-le :on a super bien mangé. Même sous la menace de ne pas avoir de dessert si on ne prenait pas de soupe ; ça valait le coup, au moins pour les belles moustaches de notre conseiller culinaire.

En parlant de conseil, voici celui du jour par notre spécialiste du textile, Manu : pour des vestes sans odeur, sans pour autant aller chez le teinturier tous les deux jours, on pulvérise un peu de vodka et le tour est joué.  

La soirée débute à 20h et affiche d’ores et déjà complet. La première partie est assurée par La Mine de Rien que nous avons l’habitude de croiser sur la route. À Annemasse, nous sommes chez Xou, notre acrobate, et toute sa famille -la moitié de la salle- est venue voir le show. La moitié, on exagère un peu mais on n’est pas loin d’une bonne vingtaine ; vingt personnes qui, pour une fois, s’inquiéteront plus que nous des chutes vertigineuses de notre facteur en l’air.

La majeure partie de la salle est assise ; devant, en lieu en place des fous furieux, nous avons hérité d’un public de 7 à 77 ans qui écoute sagement le spectacle, les yeux émerveillés. C’est quand même un boulot sympa que de rendre les gens heureux.
Et pour finir, on se fait même offrir des fleurs.